Ayant vécu la littérature par son père et la musique par sa mère, l'auteur est devenu médecin par l'Internat des Hôpitaux de Paris, interniste plus particulièrement intéressé par la gastro-entérologie puis par l'hypnose, qui l'amènera à écrire son aventure. D'abord pour transmettre son expérience et témoigner, enseigner l'hypnose appliquée aux troubles digestifs, puis pour défendre la musique magnifiée à Dijon par l'Auditorium, enfin dire la part d'ombre de son père, Jules Roy, après sa mort, car c'est dans son ombre qu'il a grandi et a mené sa vie.
Né en Algérie comme son père, le 28 août 1931, il y allait en vacances puis y vécut en continu de 1940 à 1946 (de 9 à 15 ans, années essentielles du passage à l’adolescence). Il a assisté à l'émeute du 8 mai 1945 à Sétif, scène primordiale qui l'a éveillé aux problèmes du racisme et de la colonisation.
Il est devenu bourguignon en s'installant médecin libéral à Dijon.
- Formation :
* française erratique d’enfant de militaire ;
* en Algérie, à Sétif, pendant la guerre ;
* professionnelle à Paris : Interne des Hôpitaux de Paris nommé Chef de Clinique ;
- Il a exercé à Dijon :
* médecin spécialiste des maladies de l’appareil digestif et chirurgie des affections ano-rectales, spécialisé plus tard en hypnose thérapeutique,
* militant (président de l’association dijonnaise des amis de la musique et de l’Auditorium, "EURYDICE délivrée", puis président de l'association du centenaire Jules-Roy en 2007),
* chaque aventure lui a fait écrire un livre pour laisser une trace, un enseignement ;
- Epoux, il eut 3 fils, Patrice en 53, architecte-peintre ; Philippe-Emmanuel, en 55, mathématicien normalien informaticien ; et Jérôme en 58, architecte)
- Retraité actif, passeur de relais.
Ayant découvert l’hypnose sur le tard, il en a fait un livre : "HYPNOTHÉRAPIE DIGESTIVE, Soleil au Ventre", paru en juin 2000. Devant le présenter à ses confrères, ce jour-là son père mourut. Libéré, il put écrire sur lui. "JULES ROY, dernier Vol", son premier livre, fait le point sur leurs vies emmêlées.
La musique, en simple auditeur et non en interprète, est son plaisir majeur. A la suite de l'angliciste Michel Grivelet (voir son Shakespeare en Bouquins), il s’est acharné à réclamer, soutenu par 300 mélomanes réunis, un auditorium pour Dijon. Il fut érigé au bout de dix ans (1988-1998). La chronique de cette lutte difficile ne pouvait paraître, par peur de représailles, que sous pseudonyme. Sa femme suggéra Louis Finne et Eric Rohmer lui dicta le titre : "Le Maire, la Muse et l’Architecte" parut en juin 2004 et fut qualifié de "brûlot".
En 2007, le centenaire de son père fut organisé par Guy Dugas, chaire de littératures comparées du patrimoine méditerranéen à Montpellier. Incité à écrire de nouveaux textes, il fit paraître "JULES ROY l'intranquille" qui relativisait son opposition au père et rétablissait son admiration formelle. Puis ce sera "JULES ROY : 100 ans" qui réunit d'autres textes personnels et d'autres contributions.
Parmi celles-ci, Aubert Lemeland lui permit d'éditer le livret d'un opéra composé pour l'occasion à partir d'une dramatique TV de Jules Roy : "Lieutenant Karl". Son exécution fut annulée par des opposants militaires à Jules Roy, obstinés depuis qu'il prit position contre la guerre en général, puis celle d'Indochine et enfin celle d'Algérie.
Il lui restait à compléter son combat pour l'Auditorium de Dijon. La faible interaction de l'Opéra de Dijon et de son public l'amena à un second brûlot. Il eut le tort de faire éditer sous son nom "L'AUDITORIUM de DIJON, bientôt 20 ans". Le directeur de l'édifice l'interdit de commercialisation au prétexte de quelques photos parues partout mais empruntées sans qu'on lui en accorde les droits. La seule solution était de le faire reparaître, à peine modifié , et à nouveau sous le nom de Louis Finne : "AUDITORIUM DE DIJON, Autopsie d'un Mort-Vivant".
Il a décidé de s'en tenir là et n'écrira plus.
envoyer un mail à l'auteur