IL SEMBLEque notre siècle moribond ne puisse plus nourrir
l'illusion de la fin des illusions, quitte à la remplacer par
l'illusion de la fin 1. Au XIX e siècle, fasciné par l'éclat trompeur
des Lumières, au XVIII e, aveuglé par les promesses du Progrès
succède un XX e siècle revenu des espoirs portés par les utopies
sociales, les mythes collectifs et les idéologies en tous genres.
Siècle désillusionné donc, mais d'abord de sa croyance à
pouvoir imaginer un monde débarrassé du pouvoir de l'illusion.
Plus de réel pour invalider l'illusion, plus de lumières pour
effacer les ombres, plus de jugements de