Longtemps l'engagement des territoires français d'Océanie dans leur
environnement immédiat a été limité aux relations que la France avait développées
dans la région, que ce soit au niveau bilatéral ou multilatéral, essentiellement à
travers les organisations régionales. Progressivement cependant, les territoires
français ont pu tenir un rôle plus spécifique. Avec la mise en place de leurs derniers
statuts, la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française bénéficient désormais d'un
fort degré d'autonomie, interne et, dans une certaine mesure, externe. En cherchant à
encourager leur intégration régionale, l'État les a ainsi incités à en devenir euxmêmes,
et de plus en plus, les acteurs1. Notons toutefois que Wallis et Futuna
demeure encore en retrait dans ce processus compte tenu de sa grande dépendance
matérielle vis-à-vis de la métropole et de la Nouvelle-Calédonie. Son statut de
territoire d'outre-mer est donc resté inchangé depuis son attribution en 1961, même
si depuis 2003 il faut désormais parler de collectivité d'outre-mer régie par l'article
74 de la Constitution et plus de territoire d'outre-mer2.