Cet article se propose d'interroger l'identité professionnelle des
acteurs de la médiation culturelle. Il se propose d'envisager
moins le métier de médiateur culturel que les emplois de la médiation
culturelle. Il s'attache ensuite à restituer l'image que les
médiateurs ont d'eux-mêmes et les "ordres de grandeur" auxquels
ils se réfèrent. Enfin il montre, pour finir, l'émergence de
la médiation culturelle comme production de service : à l'instar
du tournant amorcé par l'ensemble des organisations, les institutions
culturelles et les services culturels des collectivités territoriales
ont mis le public au centre de leurs préoccupations dans
une visée à la fois marchande et sociale. Ce triple plan de la médiation
(les niveaux culturels, marchand et politique) nécessite
une formation qui dispense à la fois