Tout l'enjeu est de savoir si, dans ce contexte, les sociétés maghrébines
auront la capacité d'inventer un système pluraliste, démocratique et
autonome par rapport au champ religieux, capable de faire pièce à la
vision "totalitaire" de l'islamisme radical.
Plus concrètement, la question se pose de la stratégie à adopter face aux
risques que représentent les franges les plus radicales de l'islamisme,
mais aussi face aux aspirations contradictoires que celui-ci exprime et aux
courants divers qui le traversent. Faut-il (considérant que ces mouvements
ont une conception autoritaire, incompatible avec une société de
liberté) mener une guerre totale contre eux ? Faut-il, au contraire, leur
faire une place, les intégrer au système (