Résumé : ce texte souhaite démontrer que les questions d’éducation à la nature
doivent être perçues comme appartenant à la longue histoire du monde occidental, et
que paradoxalement nos pratiques actuelles ont tendance à occulter ce corpus de
savoir qui s’est construit progressivement depuis le 18ème siècle. Nous verrons que
cette construction s’est faite à la fois à l’aide des pratiques d’autodidaxie et
d’éducation populaire qui se sont affirmées dans la seconde moitié du 19ème siècle,
en faisant de la connaissance de la nature un objet de formation. D’autre part, nous
constaterons l’intégration progressive et massifiée de la connaissance rationnelle de
la nature au sein des programmes de l’instruction publique, puis de l’éducation
nationale. On peut considérer que la question de l’éducation au développement
durable que nous découvrons aujourd’hui, et qui a constitué le thème du colloque
d’Albi, s’inscrit elle aussi dans ce
