A lheure où la modernité globalisée passe par divers processus
dindigénisation, il convient dune part de sinterroger sur la naissance, la vie et
la mort des images des pays impliqués, dautre part de questionner la fonction
de cette indigénisation qui ne peut être sans critique tenue pour une réparation
des exclusions et des stéréotypes du passé.
Pour Clanclini, le sociologue argentin de la mondialisation, une unification
marchande reste par nature insuffisante pour unifier le monde. Si nous suivons
Harvey, la globalisation est encore moins que cette unité superficielle car la
recherche de lieux privilégiés daccumulation de plus value entraîne
concurrence et guerres qui font de notre monde un archipel éclaté. Le
capitalisme postmoderne présente aussi une caractéristique qui donne aux
images identitaires une fonction toute particulière : cest un capitalisme de
rentes et pour obtenir certains disent capturer une rente (pétrolière,
financière, liée à un brevet, des quotas, le loyer de terres recolonisées en
Afrique, certains dividendes, ou les privilèges quapporterait le très secret traité
anticontrefaçon, lACTA, véritable manne