Les organisatrices de cet atelier m'ont confié une tâche particulière, celle de
témoigner de ce que ma pratique comme aumônière d'hôpital m'apprend sur
les liens entre les familles et les croyances.
Avant de donner deux types d'accompagnements parlants pour ce thème, je
me permettrai quelques remarques :
1) On ne naît pas chrétien, on le devient par sa propre décision ou porté par
celle de ses parents (baptême). Ceci dit, choisi par soi-même ou par ses
parents, on peut faire "vivre" ou non son baptême. Les autres
sacrements, par exemple, sont à choisir plus tard que dans l'enfance :
onction des malades, mariage, ordre, etc.
2) La Bible n'idéalise pas du tout la famille. Elle parle souvent de relations
familiales dangereuses (Caïn & Abel, Sarah & Abraham). C'est
pourquoi probablement elle intéresse de nombreux psychanalystes,
croyants ou non (M. Balmary, J.-P. Lebrun33) comme reflet d'une
sagesse humaine. Jésus ne fait pas d'allusion à sa famille, mais applique
les titres de parenté à ceux qui ne sont