La simultanéité, l'apparition et le développement d'un temps multiple, où les
répliques et les événements s'entrecroisent, sont désormais des constantes
majeures des "façons de raconter" en littérature en général et au théâtre en
particulier. Parmi les auteurs qui ne racontent plus frontalement mais qui
racontent encore, certains font le choix de récits complexes, qui multiplient les
points de vue, qui donnent de l'épaisseur à la durée, accordent une place
importante au corps à travers l'évocation de sensations et de perceptions.
Comme si un récit - un éventuel récit dominant - ne pouvait être validé que par
d'autres récits, entrepris en parallèle, ou par plusieurs points de vue
entrecroisés, ou par des paroles qui travaillent sur la durée, pour tendre vers une
forme de simultanéité. Dans tous les cas, la hiérarchisation des événements
n'est plus la même, comme si le détail, l'infiniment petit, la sensation
particulière, ou le "gros plan", pouvaient prendre autant d'importance que la
succession d'événements majeurs qui construisent classiquement la fable.
D'autre part, les anciennes sé