Lorsquil nous est demandé de prendre en charge des
enfants qui ont subi des violences sexuelles, familiales
ou non, traitées sur un plan juridique ou seulement encore dans
le champ de la suspicion, nous nous heurtons souvent à ce
quon peut appeler la parole interdite.
Cet impossible à dire doù vient-il ?
A lheure actuelle des recherches sur les conséquences des
sévices sexuels, nous avons certes, intégré que lenfant ressent
un sentiment de culpabilité, hérité, si nous pouvons dire les
choses ainsi, de son agresseur. Il ressent également un
sentiment de honte. Dautres réactions, comme le lien sacrificiel
au maintien dun mythe dunité familiale, existent aussi.
Mais est-ce uniquement les raisons du s