L'université et la recherche sont les points de départ de cette proposition
de numéro de l'homme et la société.
Université publique mise à mal aujourd'hui en France dans ce qui
s'annonce comme une réforme décisive. Recherche publique dont la mort
est régulièrement annoncée. L'une et l'autre semblent relever pour leurs
défenseurs d'une sorte de politique de "salut public" : "sauvons la recherche
" ou "sauvons l'université" qui résonnent comme l'aveu d'une
dernière chance pour des cadavres à maintenir en état de survie.
Cette "survie" ne viendra pas combler le déficit de vie à l'université
et dans la recherche que nous connaissons depuis de nombreuses années.
Il s'agit d'en prendre la mesure pour ne pas se contenter de cette revendication
faible, "la survie", mais de saisir l'occasion pour reformuler nos
attentes qui ne sont pas de conservation de l'existant mais bien d'imaginaires
alternatifs. Être à l'Université ou au CNRS pourrait-il avoir partie
liée avec un désir de savoir ? D'échanges intellectuels et politiques ? Un
désir de questionnements singuliers, subjectifs