La justice, notamment la justice pénale, entretient par nature un
rapport permanent, éthique et fonctionnel, avec la Vérité qui
l'amène à confronter à la fois des "vérités" et à tenir compte aussi
du non dit, puisque, comme le rappelle très justement Malraux :
"La vérité d'un homme, c'est d'abord ce qu'il cache".
En quoi la justice pourrait-elle être touchée par "la censure",
puisque son objet même est, sinon de faire surgir la lumière, au
moins de tenter d'éclairer suffisamment les faits pour permettre de
trouver, sans erreur manifeste, leur solution judiciaire, sociale,
individuelle la moins inadéquate. Si d'autres que des intervenants
judiciaires s'interrogent, c'est sans