Si le clergé catholique a, de longue date, constitué un acteur politique
de premier plan, la rupture révolutionnaire est en ce domaine
incontestable. La généralisation du statut municipal aux 44 000 paroisses
par la loi des 14-18 décembre 1789, le transfert de la tenue de l'état-civil du
desservant au maire, la fonctionnarisation et l'élection des évêques et des
curés modifient radicalement les relations d'Ancien régime et font bouger
les lignes de la frontière politique entre les autorités civiles et religieuses. En
aval, la loi de Séparation des Églises et de l'État offre également une
délimitation nette, même si le Concordat se prolonge, accompagné de