La parution d'Harry Potter et les Reliques de la mort, en 2007, a
mis un terme aux aventures du jeune sorcier, dix ans après la parution
du premier des sept romans de Joanne K. Rowling. Cette
série de romans semble s'inscrire pleinement dans "l'économie
médiatico-publicitaire" décrite par Olivier Donnat (1997).
L'offre culturelle liée à Harry Potter est organisée par des techniques
élaborées de marketing : effet d'attente lié à une campagne
promotionnelle de grande ampleur, commandes anticipées, ouvertures
des librairies à minuit, multiplication des accords de
"licences" et des produits dérivés... Cette "franchise en or"
témoigne ainsi d'une "approche transversale des marchés de
l'audiovisuel, du multimédia et de l'édition" (Octobre & Rouet,
2004, p. 119), et d'un brouillage relatif des frontières entre littérature
jeunesse et fiction pour adultes. Au-delà de cette approche
économique, on s'interrogera dans