1. Introduction
Le long mouvement de massification de la fréquentation scolaire depuis
1960, qui a d'abord bénéficié aux filles et ensuite aux jeunes issus des
populations immigrées et d'origine modeste, s'est traduite dans des
trajectoires et des pratiques scolaires socialement et sexuellement
différenciées. L'école est désormais ouverte à tous mais ses frontières
persistent, même si de manière moins évidente qu'auparavant. Alors que
la mixité s'est généralisée depuis deux ou trois décennies, la division
sexuée des champs de compétences résiste autant que les inégalités
sociales. Si les filles ont renforcé leur choix de formation générale, les
choix des formations techniques et professionnelles ont par contre
augmenté pour les garçons et lorsque les premières s'orientent vers les
filières qualifiantes, les choix sont aussi clairement différenciés. Plus
globalement, les filles s'orientent dans des filières et des options menant à
une insertion professionnelle