Depuis le début des années 1980, la Suisse se caractérise par un
processus de pluralisation de son paysage religieux. Celui-ci
découle notamment de l'accroissement de la part de la population
se déclarant membre d'une communauté religieuse autre que
catholique romaine ou réformée1. Dès lors, qu'en est-il des modes
de gestion publique de la diversité religieuse et des critères de la
reconnaissance publique des objets religieux ? Cet article présente
la problématique d'une recherche en cours2 qui vise une meilleure
compréhension du rôle des villes dans la gestion du pluralisme
religieux en Suisse, dans le but notamment d'identifier les
dispositifs normatifs, les pratiques en vigueur et les besoins en
formation des