L'étude des rapports entre l'homme et l'animal me paraît un
révélateur des plus pertinents pour comprendre ce qui se joue dans les
cultures et les sociétés. Les animaux sont des instances de projection,
d'identification voire d'organisation sociale et symbolique. Ils font
surgir à la fois du désir et de l'angoisse et la manière dont on les
considère n'est nullement une question anthropologique parmi
d'autres. C'est une des questions les plus cruciales de ce début du
XXIème siècle. Elle engage non seulement une épistémologie mais
aussi une éthique.
La violence commence avec la séparation radicale entre
l'animalité et l'humanité et le rejet dans l'inhumanité de la part
animale de l'humain. Or il subsiste