1. Introduction
Au cours de l'année 2006, le monde découvrait, sur fond de
médiatisation importante, le phénomène de l'émigration
clandestine vers les Iles Canaries, appelé aussi "Barça ou
Barzak", appellation que l'on peut traduire par "Barcelone ou
l'Au-delà"35. Cependant, ce fait migratoire n'était pas nouveau car
inscrit dans une certaine historicité. En effet, dans leurs
pérégrinations, les pêcheurs traditionnels sénégalais comme ceux
de Guet Ndar36, habiles navigateurs, avaient l'habitude de
fréquenter les eaux poissonneuses de la Mauritanie, du Sahara
Occidental et s'aventuraient parfois jusqu'aux Iles Canaries, où
certains d'entre eux restaient. Cette émigration clandestine était
méconnue parce que marginale contrairement au phénomène du
"Barça ou Barzak" qui