La figure du lion ne constitue pas une image récurrente dans
les légendes urbaines contemporaines de Libreville, pas plus que dans
les contes et traditions orales des nombreuses ethnies du Gabon. Cet
animal est par exemple absent des recueils de contes tel que celui
réalisé par l'abbé André Raponda-Walker (Raponda-Walker 1967).
Cependant, il existe un mouvement artistique et culturel à Libreville
qui y a fréquemment recours : celui du rap. Parmi les symboles
employés dans les textes de rap, le lion est une figure de prédilection,
utilisée de manière allégorique et souvent en lien avec des références à
la musique reggae. On peut par exemple citer ce morceau récent d'un
jeune artiste dont la musique se positionne à mi-chemin entre le rap et
un genre musical intitulé ragga
