De nombreuses publications de chercheurs en science politique ont
permis d'établir comment la construction de marchés "communs" a
été la conséquence d'un travail d'institutionnalisation d'une échelle de
régulation "européenne1". Ces publications à caractère transversal s'ap-
puient sur, et ont été prolongées par, une multiplicité de recherches
sectorielles fortement inspirées par l'analyse des politiques publiques2.
Nonobstant la connaissance considérable générée par ces travaux, force
est de constater qu'ils comportent deux limites majeures.
La première se résume à la conceptualisation du "secteur" employée
qui recoupe la division du travail des administrations communautaires
et nationales. Une telle définition décourage l'étude fine de la régulation
politico-économique des industrie