Il faut prendre acte d'un double paradoxe: nos démocraties
occidentales connaissent une crise grave du militantisme politique,
qui contraste avec le développement, ces trente dernières années,
d'un militantisme associatif de plus en plus diversifié; de leur côté,
les Églises instituées, à commencer par l'Église catholique,
rencontrent un déclin sans précédent dans leur recrutement de
personnel et une désaffection considérable du nombre de leurs
pratiquants; mais par ailleurs, les associations confessionnelles
caritatives, même lorsqu'elles sont perçues comme traditionnelles,
recrutent sans difficulté