"Né en 1944 [...], [j]'ai l'impression de vivre depuis toujours
dans la catastrophe et dans la guerre. Je suis né au 20e siècle, et le
20e siècle n'a été qu'une suite de catastrophes]." Ainsi s'exprime
l'artiste Christian Boltanski, pour qui les retombées humaines du
nazisme sont une source de questionnement. Si Boltanski pose ses
questions "de manière visuelle", afm de "nommer les humains
[...], d'avoir le sentiment de ce nombre d'individus, chacun séparé,
chacun différent, chacun unique et donc chacun avec un nom",
l'individualité de l'expérience ne va pas de soi, est souvent
gommée par les généralités