L’existence est le concept qui fait basculer l’esthétique de l’objet au
sujet.
L’existence de l’objet n’a pas de sens pour l’objet même ; il n’en a que
pour un sujet. Un sujet réel ou potentiel, voire un sujet virtuel ? Un sujet ou
des sujets ? Mais c’est l’existence du sujet qui prime, l’existence du sujet
face à des objets et face aussi à d’autres sujets. Et c’est là véritablement que
tout commence.
En effet, le sujet, et avec lui l’esthétique, est alors confronté à l’éthique
et à la politique. L’esthétique de la communication nous le montrait déjà
depuis longtemps, dans la mesure où ce qui était pointé, ce n’était pas ce qui
communiquait, mais ce qui faisait problème dans la communication ; et que
cela faisait problème dans la communication, que cela faisait problème entre
les sujets, même quand ils se tournaient vers le même objet.
Et c’est pourquoi l’esthétique fait débat et que ce débat est éthique et
politique ; les Grecs nous l’avaient appris avec la démocratie, il y a deux
millénaires et demi ; nous avons retrouvé le problème avec la république.
Et il est normal qu’une recherche qui a pour objet les arts et les média
soit interpellée massivement par le problème de la tension entre esthétique et
éthique : ce problème
