La représentation picturale a enfermé le spectateur dans un cadre. L'écran du cinéma
a libéré cette image en lui apportant un cadre-scène, en inventant une place à un sujet
regardant co-producteur d'un univers diégétique autonome. Au spectateur éloigné du
grand écran, a succédé l'écran performatif du terminal télévisuel. Le flux télévisuel
a étendu le cadre d'usage de l'écran cinématographique et démultiplié les postures
spectatorielles. Le terminal des origines est devenu une interface et le flux télévisuel
esquisse déjà la silhouette d'un nouveau réseau et d'un nouvel acteur.