Depuis la nomination au gouvernement de deux secrétaires d’Etat d’origine algérienne, au mois de mai 2002, une réalité a fait irruption : les Français d’origine non européenne sont sous-représentés au sein des institutions publiques. Depuis, le débat porte sur l’inaction des gouvernements antérieurs, notamment ceux de gauche, avec à leur tête le Parti socialiste et la compétition ou la surenchère, avec ses dérives, qui s’instaure entre les deux grands partis de gouvernement. Afin de cerner au mieux cette question, il est utile de rappeler quelques éléments historiques et comparatifs concernant le niveau de participation des citoyens non communautaires dans des Etats de l’Union européenne, pour enfin présenter des axes constitutifs d’actions susceptibles de corriger cette anomalie. Auparavant, il est important de poser la question de la place occupée par cette problématique sur le plan scientifique.