Le processus de consultation initié par les autorités françaises et visant à doter l'islam de France d'une instance représentative, même s'il suscite des critiques - parfois pertinentes et fondées, souvent excessives -, constitue une indéniable avancée sur la voie de la reconnaissance institutionnelle de la deuxième religion de l'Hexagone. Depuis plusieurs années, en effet, la problématique du statut de l'islam et de sa place dans l'espace public se trouve au coeur du débat sur l'intégration. Mais, au-delà de cette initiative, réussir le pari de l'ancrage de l'islam et des musulmans dans la cité implique nécessairement des accommodements mutuels.