Les années quatre-vingt ont été pour les pays du Maghreb marquées par une crise durable : crise des systèmes de production et d’échange, crise des systèmes de valeurs et crise des systèmes de légitimation du pouvoir. Pour y faire face, les pouvoirs en place ont eu recours à l’endettement extérieur en vue de se procurer de nouvelles ressources, et, par là même, de disposer de nouvelles marges de manoeuvre. Vis-à-vis de l’Europe, principal vecteur à travers lequel l’insertion des économies maghrébines dans l’économie mondiale est appelée à s’accomplir, ils ont, à tour de rôle, entamé des négociations orientées vers la création d’une zone de libre-échange à l’horizon 2010.