Il y a 20 ans, une étudiante brésilienne de l'Institut universitaire d'études du développement (IUED) écrivait son mémoire sur le genre à l'Institut sous le titre "Questions de genre". Avec d'autres étudiantes de pays du Sud, elle interpelait le regard masculin sur les études de développement et le biais masculin de l'institution, et insistait pour que la problématique de genre soit intégrée dans les enseignements et les recherches, en écho au développement des mouvements féministes dans les pays du Sud. Son mémoire faisait suite aux discussions et à l'autoréflexion critique menées durant une journée ouverte organisée en 1993. C'est à partir de cette époque que, grâce à la pression conjuguée des étudiantes et d'enseignantes féministes de l'Institut, grâce à l'appui d'organisations féministes romandes et de personnes défendant cette cause dans la coopération suisse, le genre s'est introduit dans l'Institut, sous l'Institut.