AUX Zapatistes qui dirigent notre première rébellion contre l'ALENA. L'accord de libre échange (ALENA) a renforcé, au Mexique, le phénomène des maquiladoras, c'est-à-dire de la soustraitance. Les femmes constituent la principale force de travail et leur exploitation est considérable: salaires inférieurs, conditions de travail très mauvaises, harcèlement sexuel. Les syndicats traditionnels ne se sont pas montrés à la hauteur, ce qui amena les femmes travailleuses à s'organiser elles-mêmes.
Au Mexique, l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) - entré en application le 1erjanvier 1994 - a eu pour effet d'aggraver les conditions économiques et sociales et d'augmenter les violations des droits humains, pour les travailleurs, les paysans, les communautés aborigènes et les autres. L'ALENA n'est pas un modèle de développement, pour notre pays. Il n'y a pas eu de développement mais plutôt un démantèlement de la capacité de production du Mexique, précédé de la privatisation des principales industries nationales: l'acier, les mines, les télécommunications, les lignes aériennes, les chemins de fer et, récemment, l'industrie pétrochimique. En même temps qu'il vendait le pays, le gouvernement mexicain a fait appel, de manière croissante, à la répression pour affaiblir les syndicats, surtout les plus démocratiques.