Depuis la fin des années 80, les Bilans de la pauvreté apparaissent comme les documents les plus importants de la Banque mondiale sur la pauvreté dans certains pays. Sous l'angle de la sexospécificité, cette étude explore de façon assez approfondie une série de Bilans de la pauvreté dans quatre pays de l'Afrique subsaharienne, axés en particulier sur la description et l'analyse de la pauvreté dans les campagnes. Les auteurs commencent par examiner dans quelle mesure et de quelle manière les femmes et/ou la sexospécificité sont présentes dans ces bilans. L'image générale qui se dégage tant des six exemples étudiés que des différents rapports nationaux est incohérente, morcelée et lacunaire. C'est le plus souvent au travers des ménages dont elles sont le chef que les femmes sont présentes dans ces bilans.