Les institutions publiques sont toujours d'un grand intérêt pour les féministes puisqu'elles reproduisent et contribuent à la subordination des femmes par l'intermédiaire de leurs présupposés, de leurs procédures de travail, et de leurs activités. Cependant, les positions divergent sur la question de savoir si les institutions publiques peuvent devenir plus responsables face aux femmes; les deux axes principaux des critiques féministes sur l'administration publique sont: la stratégie de "désengagement", qui traduit un scepticisme quant à la capacité des institutions de développement à promouvoir les préoccupations des femmes; l'approche progressive, qui considère que les institutions de développement sont une force trop importante pour être ignorée et propose donc des changements au sein de ces institutions, même à un rythme très progressif. Cette seconde approche se retrouve dans les types d'aménagements qui ont été introduits dans les trois agences analysées dans cet article -le PNUD, la Banque mondiale et l'OIT - et dans le système de Nations unies plus généralement.