En 1992, le gouvernement indien entame un processus de décentralisation et promulgue deux nouveaux amendements visant à renforcer l'autonomie des corps locaux et à en faire de véritables troisième tiers de gouvernance. Ce processus de décentralisation est lié, entre autres, au constat de l'échec des programmes de développement et à la prise de conscience que la participation des acteurs locaux est nécessaire dans toutes les phases du processus de développement afin d'en renforcer l'efficacité. A ce propos, une mesure importante prise par le gouvernement indien est celle de réserver des sièges dans les corps locaux pour les catégories traditionnellement marginalisées. Les femmes, dont la participation politique dans les institutions formelles était jusqu'à ce jour plutôt faible, se voient ainsi attribuer un tiers des sièges. Cette décision ne répond cependant pas à une demande issue de la base. Elle est le fruit de la volonté du gouvernement qui, depuis le milieu des années 80, souligne dans ces plans quinquennaux l'importance de la participation des femmes à la prise de décision.