LA PSYCHANALYSE, UNE CAUSE PROGRESSISTE ? Accepter l’offre d’un inconnu (même recommandé par quelqu’un de confiance, l’analyste reste un inconnu) qui vous propose de venir chez lui dire à haute voix et sans retenue le tout venant de vos pensées ne va pas de soi. C’est devenu, pourtant, une pratique assez courante en Occident, une pratique banalisée. Prescrite sous le nom de « psychothérapie analytique » quand ses enjeux sont d’avance définis en accord avec la demande sociale, l’étrange, voire l’équivoque de ce huis clos devient tolérable – et même « à la mode ». Le psychothérapeute n’oeuvre-t-il pas pour un bien socialement défini et reconnu, presqu’un droit : la santé mentale, la santé de l’âme de son patient ?