La thèse de José Morel Cinq-Mars publiée aux PUF et primée par le quotidien Le Monde est un livre tout à fait original dont on pourrait commencer par dire que le titre en est, au fond, le projet ; son auteure, psychanalyste, veut nous emmener à comprendre comment la pudeur, lorsqu’elle est accueillie autant qu’interrogée et problématisée par la psychanalyse, prend corps, fait du corps là où on croyait peutêtre qu’elle le cachait, le dissimulait, le rendait honteux, le corps. Et cette thèse menée de bout en bout avec une grande amplitude et une grande finesse emporte largement l’adhésion.