Six ans après les expérimentations sur le moineau et le cochon d'Inde qui l'avaient amené à conclure : "La respiration est donc une combustion, à la vérité fort lente, mais d'ailleurs parfaitement semblable à celle du charbon" (Lavoisier & Laplace, 1784 [1780] : 406), Lavoisier expérimente sur l'homme afin d'étudier la variation des débits sanguin et respiratoire en fonction de l'activité physique. Il découvre ainsi une loi de proportionnalité stricte entre la "quantité d'effort" fournie par un sujet (en soulevant des poids) et - d'une part - la vitesse de son pouls, puis - d'autre part - la quantité d'oxygène qu'il absorbe.
Ces lois [conclut-il] sont même assez constantes pour qu'en appliquant un homme à un exercice pénible, et en observant l'accélération qui résulte dans le cours de la circulation, on puisse en conclure à quel poids, élevé à une hauteur déterminée, répond la somme des efforts qu'il a faits pendant le temps de l'expérience." (Lavoisier & Seguin, 1793 [1789] : 576