L'École française, inscrite dans un projet politique de République "une et indivisible", sourde à toute forme de communauté culturelle autre que "nationale" et construite dès la Révolution française sur le projet d'éradication des langues régionales, appelées "patois"3, est peu encline à mettre en œuvre des pratiques d'enseignement inclusives de la diversité linguistique et culturelle. Formé-e-s à enseigner une langue normée, standardisée, il n'est pas rare que les enseignant-e-s4 expriment des doutes, parfois même des réticences à intégrer dans leurs pratiques la pluralité du français et/ou les langues familiales des élèves, en dépit de connaissances apportées par la recherche en didactique, en sociolinguistique, en psycholinguistique montrant les effets positifs d'une didactique inclusive de la pluralité linguistique parce qu'elle participe au développement des personnes, de leur sécurité linguistique, de leur estime de soi et d'une construction identitaire plurielle et non figée.