Enfant, je me souviens avoir lu une bande dessinée qui s'intitulait Aux mains des A QUOI BON. C'était l'histoire d'un peuple qui renonçait à faire quoi que ce soit, avec comme motif récurrent : pourquoi faire quelque chose plutôt que rien ? C'était assez drôle. René Passeron parle en termes très négatifs du renoncement à créer. Il écrit d'ailleurs que "L'activité créatrice a deux ennemis capables de s'installer au cœur de la place : le "à quoi bon ?" d'un nihilisme où répéter encore n'a plus d'intérêt, et la suffisance de la stérilité dogmatique où triomphe, en effet, l'ordre de la mort et de la liberté absolue, celle de n'avoir plus rien à faire que répéter"32.