L'objet de ce chapitre est de réfléchir aux conséquences sur la pensée adolescente de ce que j'appelle la "virtualisation du monde" et plus précisément la perte de matérialité. Cette réflexion, appuyée sur mon intérêt ancien pour la subjectivité et le rapport au savoir des jeunes, a été déclenchée par ma rencontre avec plusieurs situations que j'évoquerai en première partie, issues non seulement de mes différentes pratiques professionnelles d'enseignante dans le secondaire puis à l'université mais aussi de rencontres personnelles avec des adolescent.e.s de mon entourage.