Mazi, Dohuk, 2002 : des étagères où s’alignent des milliers de produits venus d’Iran, de Turquie et même d’Europe. Descendant de la petite barque à moteur et laissant derrière lui les rives syriennes, le voyageur venant d’Europe est accueilli par une grande pancarte où est inscrit : « Welcome to Kurdistan ». Le Kurdistan existe donc, ce n’est pas une utopie. Au poste frontalier de Fishkhabur, sous contrôle du PDK de Massoud Barzani, ce même voyageur ne se doute pas encore qu’une autre surprise l’attend à Dohuk, la première grande ville au nord de cette enclave kurde d’Irak protégée, depuis l’exode de millions de Kurdes à la fin de la Deuxième guerre du Golfe en 1991, par l’ONU et les Américains.