Cet article propose de questionner (le droit à) la production de l'espace urbain dans le cas d'un quartier "prioritaire" de la ville de Rennes en s'appuyant sur une analyse du discours d'entretiens semidirectifs issus d'une recherche de master. La réflexion proposée souhaite s'inscrire dans une double perspective. D'une part, une approche postcoloniale visant à appréhender dans une démarche critique l'historicité de nos sociétés (Mbembe, 2013), et de fait comment les structures mentales (et donc les idéologies) issues du fait colonial infiltrent la grille de lecture de la situation sociale que nous appréhendons.