L'éviction brutale lors du " printemps égyptien " du président Moubarak, acteur majeur du renforcement des relations bilatérales sino-égyptiennes, a fortement inquiété la RPC. Contre toute attente, ses deux successeurs, pourtant diamétralement opposés, ont non seulement préservés les liens tissés avec Pékin, mais les ont étendus, la RPC leur étant vite apparue comme une alternative politique et économique utile. Pékin a de son côté saisi cette opportunité qui s'accordait avec ses propres intérêts. Constant dans son discours de non-ingérence, il a tendu la main aux régimes qui se sont succédé à la tête de l'Égypte depuis 2011. La Chine a de ce fait été l'une des rares puissances, voire la seule, à réussir l'exploit de consolider ses liens avec une Égypte en turbulence. Les intérêts croisés des deux pays ont fortement contribué à l'essor tous azimuts des relations bilatérales depuis 2011 que cet article retrace en en analysant les ressorts.