Formalisées dans les années 1970, les relations entre Manille et le Moyen-Orient s'avèrent critiques pour l'économie philippine. La politique extérieure menée par le gouvernement à l'égard de cette région manque pourtant d'orientation stratégique, contraignant les diplomates philippins à une politique de réaction. Cela s'expliquerait, d'une part, par la proximité avec les États-Unis, qui auraient découragé les Philippines à formuler une politique autonome. La double dépendance énergétique et économique de l'archipel à l'égard du Golfe limite, d'autre part, les marges de manœuvre d'un corps diplomatique déjà fortement mobilisé par ses efforts pour protéger ses ressortissants à l'étranger.