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DE CHINATOWN À LA BANLIEUE HONGKONGUISÉE

La métamorphose de la communauté chinoise de Vancouver (Canada)

Thomas Fournel

revue d'origine de cet article : Géographie et Cultures 45


Canada Chine
IMMIGRATION, INTERCULTUREL
Date de publication : juin 2003
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Parmi ceux qui peuplèrent le Nouveau Monde, perdus au milieu de la masse européenne, se trouvaient des groupes minoritaires tels que les Chinois. Forts d’une présence plus que centenaire sur la côte ouest nord-américaine, à Vancouver en particulier, leur place dans la hiérarchie sociétale n’en a pas moins connu une transformation notoire. C’est ainsi que, via des dynamiques interne et externe, le Sino-Vancouverite "moyen" passait de " prémoderne ", marginal et ghettoïsé à "postmoderne", avant-gardiste et délibérément séparé. Plus concrètement, d’abord construites en tant que "race inférieure" et peu familières avec l’Occident, ces personnes devaient se réfugier à Chinatown, défiant quelque peu le modèle d’intégration de l’École de Chicago. Plus tard, grâce aux objectifs de la nouvelle politique d’immigration canadienne, la communauté chinoise conjuguera essor numérique et gain de statut, pour se regrouper spontanément en banlieue ( ethnoburb ) ou dans les quartiers cossus de l’Ouest de la ville, et, simultanément, elle importera un mode de vie consumériste venu de Hong Kong et une identité transnationale.

Parmi ceux qui peuplèrent le Nouveau Monde, perdus au milieu de la masse européenne, se trouvaient des groupes minoritaires tels que les Chinois. Forts d’une présence plus que centenaire sur la côte ouest nord-américaine, à Vancouver en particulier, leur place dans la hiérarchie sociétale n’en a pas moins connu une transformation notoire. C’est ainsi que, via des dynamiques interne et externe, le Sino-Vancouverite "moyen" passait de " prémoderne ", marginal et ghettoïsé à "postmoderne", avant-gardiste et délibérément séparé. Plus concrètement, d’abord construites en tant que "race inférieure" et peu familières avec l’Occident, ces personnes devaient se réfugier à Chinatown, défiant quelque peu le modèle d’intégration de l’École de Chicago. Plus tard, grâce aux objectifs de la nouvelle politique d’immigration canadienne, la communauté chinoise conjuguera essor numérique et gain de statut, pour se regrouper spontanément en banlieue ( ethnoburb ) ou dans les quartiers cossus de l’Ouest de la ville, et, simultanément, elle importera un mode de vie consumériste venu de Hong Kong et une identité transnationale.

     
  • ISBN : 2-7475-4300-5 • juin 2003 • 17 pages
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