Aux heures chaudes de l'après-midi, à Djibouti et en Éthiopie, tant à Diré Dawa, qu'à Ǧigǧigga, Harär ou dans le moindre petit bourg ou hutte, égrainés sur les routes, les hommes ont la joue déformée par la mastication de la boule de tchat1 qui colore leur salive en vert. Par petits groupes, ils boivent de l'eau et refont le monde dans un demi-sommeil, parfois entrecoupé de violentes disputes.