Habitante d'une frontière mouvante, créature transfrontalière par excellence, la femme immigrée appartient à une patrie liquide indéfinie. À l'intérieur du panorama littéraire maghrébin, le topos de la femme apatride est l'un des plus abordés. Perdue dans un dédale d'émotions et de réactions contrastantes, la femme immigrée manifeste sa fracture intérieure en suivant des parcours identitaires antithétiques : désespérée parce qu'elle n'a plus une stabilité géographique et idéologique ou anticonformiste têtue qui revendique sa pluralité.