L'Histoire, telle qu'elle nous est généralement présentée, se focalise sur des évènements clés, des courants de pensée et notamment sur des hommes, qui ont par leurs actes ou leurs idées, bouleversé les sociétés dans lesquelles ils vivaient, soulevé des foules et renversé des régimes. Dans les manuels scolaires, on nous décrit aussi l'Histoire des sciences et techniques, l'Histoire des idées ou l'Histoire des religions. L'humain est au cœur de tous ces récits. Notre anthropocentrisme nous contraint à ne penser le temps historiographique qu'à travers le prisme des sociétés humaines comme si les événements "qui font l'Histoire" ne dépendaient que de nos seules actions. Seule part de relativisme peut-être, la prise en compte des aléas climatiques, des catastrophes naturelles ou des "grandes épidémies" qui interviennent comme autant d'éléments de contexte pour mieux comprendre les choix des hommes.