Tels les deux visages de Janus, la monnaie et le budget sont indissociables. L'État perçoit en effet des espèces monétaires au titre des recettes budgétaires et ses services dépensent des crédits sous cette forme1. Monnaie et budget ont en outre en commun d'être des prérogatives régaliennes. Mais, la formation d'Union monétaire tend à remettre en cause le pouvoir régalien de battre monnaie dans la mesure où cette prérogative est généralement confiée à des Instituts d'émission distincts des États2. C'est le cas dans l'Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) dont l'Institut d'émission monétaire est la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO).