Alors que depuis le XVIIIe siècle, les principes budgétaires classiques1, ont été consacrés pour les études ou l'exercice des fonctions financières, comme normes techniques, d'éthique et de déontologie, les concepts de sincérité et de nomenclature budgétaires, n'ont obtenu une consécration législative expresse dans la gestion budgétaire et comptable de l'Etat qu'avec la loi organique portant loi de finances en France (LOLF)2 de 2001, en son article 27 in fine3. Cette loi, qui a permis de mettre en exergue ces deux concepts, eut l'effet d'une révolution "copernicienne", sur la gestion budgétaire et comptable de nombreux Etats, comme ceux de l'espace UEMOA, dont le Mali.