Prenant appui sur la problématique habermassienne ( depuis la thèse sur l'espace public jusqu'aux plus récentes réflexions sur les normes d'action communicationnelle ), mais m'efforçant de l'adapter à la situation contemporaine d'un pays comme la France et d'en analyser les formes à l'aide de données empiriques ( c'est le projet que je poursuis en particulier dans les deux tomes de La société conquise par la communication, mais aussi dans des travaux collectifs du laboratoire GRESEC ; l'ouvrage collectif publié sous la responsabilité de ma collègue Isabelle Pailliart est une expression de cette recherche qui se poursuit depuis une douzaine d'années, à la fois collective et individuelle ), j'ai constaté que l'espace public tel qu'il fonctionnait apparemment était de plus en plus fragmenté, constitué d'espaces publics partiels et composé de lieux d'expression inégalitaires.