Dans deux articles publiés en 1986, Jean-Pierre Viallet soulignait l’importance que revêtait à ses yeux la dimension culturelle des relations internationales, et l’intérêt de prendre en compte la circulation des livres pour l’analyser. Citant les travaux de Daniel Roche et de Roger Chartier, il invitait les chercheurs en histoire contemporaine à suivre le chemin ébauché en la matière par leurs collègues modernistes, et ouvrait lui-même la voie par une étude de la circulation des livres entre la France et l’Italie depuis l’entredeux- guerres jusqu’aux années 1950.